Les Conférenciers 2022

Françoise decroisette


Professeur émérite de l’université Paris 8, Françoise Decroisette est agrégée d’italien et docteur d’Etat. Ses travaux de thèse portaient sur les premières années d’activité du théâtre princier de la Pergola à Florence (L’Académie des Immobili de Florence et le théâtre de la Pergola, 1652-1713, Université Paris 8, 1984). Elle a ensuite, dans le cadre du Laboratoire d’Etudes Romanes de Paris 8, dirigé de nombreuses thèses portant sur l’opéra et le théâtre italiens, et publié plusieurs volumes collectifs portant sur la fête et l’écriture, les voyages des textes de théâtre entre l’Italie et la France, les poétiques théâtrales italiennes du XVIe au XXe siècle, les traces du spectateur, le livret d’opéra considéré comme œuvre littéraire (Presses universitaires de Vincennes), ainsi que sur les liens passant entre Histoire et théâtre (L’Histoire derrière le rideau : écritures scéniques du Risorgimento, PUR, Rennes 2013).

Elle a collaboré et collabore toujours au programme européen Euridice 1600-2000, en co-direction avec Joël Heuillon et Françoise Graziani (La Naissance de l’opéra, L’Harmattan, 2001). Elle est membre du programme européen ArpreGo, Archivio del teatro pregoldoniano, piloté par l’université Saint Jacques de Compostelle (J. Gutierrez Carou) dans le cadre duquel elle a assuré l’édition commentée de textes de l’auteur siennois Girolamo Gigli (I Litiganti, La sorellina di Don Pilone) et du librettiste florentin Giovan Andrea Moniglia (Il vecchio balordo) (Venise, Lineadacquaedizioni).

Elle a par ailleurs publié une monographie sur Venise au XVIIIe siècle, Venise au temps de Goldoni (Hachette, 1999).

En tant que traductrice, outre le Cunto de li Cunti du napolitain Giovan Battista Basile (Le Conte des contes ou le divertissement des petits-enfants, Circé, 19951), elle a traduit les Quatre dialogues en matière de représentations théâtrales du chorège mantouan Leone de’Sommi (Rampazzo, 1991), plusieurs comédies de Goldoni [La Villégiature (L’Arche), Le Véritable ami (Actes Sud), L’Ecole de danse (Circé), Le serviteur de deux maîtres, Larousse], et de Carlo Gozzi (L’Oiseau vert et Le Corbeau, Presses universitaires de Grenoble], et a dirigé une traduction collective des Mémoires inutiles du même Carlo Gozzi (Alain Baudry éd., 2010).

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olivier pont

L’activité d’Olivier Pont se déroule dans deux directions :

d’une part les instruments à archet pour la musique ancienne, notamment la famille du violon à la Renaissance, aux XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que les vièles à archet du XIe au XVe siècles.d’autre part la conception et la fabrication de violons électrique et de systèmes d’amplification pour violon.

Pour les instruments Renaissance et baroques, Olivier Pont s’intéresse beaucoup aux montages archaïques « en l’air », c’est à dire sans moule, avec les éclisses enclavées dans le manche et le fond. Il propose par exemple des violons, ténors et basses de violon dans le style de ceux qui ont été conservés dans la cathédrale de Freiberg, en Allemagne, ou inspirés de violons flamands du XVIIe siècle.

Les vièles à archet sont dessinées à partir d’enluminures de manuscrits ou de relevés de sculptures, il propose notamment des instruments réalisés d’après des sculptures des cathédrales de Chartres et d’Angers. Pour améliorer sa connaissance des instruments historiques et par plaisir, il étudie et pratique les musiques médiévales et Renaissance.

Les violons électriques et micros pour violon qu’il propose sont nés, à l’origine, de la demande de violonistes de jazz évoluant dans des formations fortement amplifiées, avec batterie, basse et guitare électrique, cuivres etc. Ils sont depuis également utilisés dans les domaines des musiques traditionnelles, du rock, de la musique contemporaine, de la chanson française, de la variété.Son travail se focalise surtout sur la mise en valeur de la sensibilité de l’archet, même à fort volume. Il propose deux modèles de violons, chacun réalisable également en alto, ténor et 5 cordes. Il fabrique des capteurs piézoélectriques pour violon, alto, violoncelle et contrebasse, et sur demande pour d’autres instruments à cordes. En ce moment, c’est surtout dans le cadre de la musique traditionnelle qu’il teste lui-même sur scène ce matériel.